lundi 23 octobre 2017

Été indien

Nous quittons Kanab dans l’Utah et entrons dans l’Arizona afin de visiter Grand Canyon.

North Rim situé sur le grand plateau Kaibab séduit par ses prairies, ses arbustes et ses forêts partiellement détruites par le feu. La rive nord est plus élevée et domine la rive sud de 300 mètres. Entre les deux rives trois jours à pédaler dont 200 km dans la réserve indienne des Navajo.

Pour moi, c'est un choc, une incompréhension. La route est bordée de deux clôtures barbelées avec des entrées régulières vers des groupes d'habitations. Des fils électriques se balancent jusqu'aux “ mobil home” et abris de bois. Les citernes laissent supposer que l'eau n’est pas courante. Mi-octobre, la chaleur est pesante bien que la nuit, le froid soit bien marqué: l'été indien.

Ce territoire cédé aux indiens Navajo est désertique: ni troupeaux ni chevaux. Aucune culture, ni jardin potager, ni verger...comment se nourrissent-ils? À côté des habitations de nombreux pickup. Évidemment ni supermarché, ni magasin jusqu'à la ville Indienne de Cameron.

Est-ce mon imaginaire qui s'est arrêté sur la fierté des tribus indiennes? Ici, je ne ressens que résignation et désoeuvrement.

Les femmes créent des bijoux qu'elles vendent sur des parkings où s'arrêtent les touristes en quête de point de vue. Le contact est possible et leur sourire est un cadeau.

Que représentent ces 200 km pour un automobiliste? Quelques heures…

En traversant la réserve au rythme lent de nos roues, nous aurons le temps de voir, entendre, sentir et de nous imprégner de l'ambiance de la réserve.

Quel sens donner à “ réserve”? Est-ce le lieu qui leur est réservé ou est-ce le sort qui leur est réservé?

Claude

1 commentaire: