jeudi 30 novembre 2017

Portraits !

Dormir au Chili

Camping: emplacement délimité, table, une prise électrique et une ampoule. Inutile de rêver à une douche chaude !!

Chambres à louer: un vrai jeu de ping pong ! D'une info à une autre, on finit par trouver la personne qui loue les chambres. Surtout, rester calme, même après une journée de vélo...ici le temps ne compte pas !!! Cela ressemble à un hôtel sans en avoir l'air.

Habitacíon: se renseigner à l'épicerie, suivre les méandres des divers rebondissements. Passer la porte de la rue pour découvrir un labyrinthe de pièces juxtaposées avec des parties communes, cuisine toilettes et douches, entrer dans la vie quotidienne.

Pension: une cour, une chambre, cela sent bon l'encaustique , le linge qui sèche sur les fils; la vie s'articule autour de la " maman" des lieux qui veille au confort de tous.

Cabañas: maisonnettes de bois, avec kitchenette et salle de bain !

dimanche 26 novembre 2017

Premières impressions

De Santiago à Constitucíon.

420 km, 6 jours.

Pour s'extirper de la capitale, nous devrons pendant 50 km affronter le bruit et l'agitation, tantôt sur des pistes cyclables étroites et centrales, tantôt sur les trottoirs, au pire en zigzaguant au milieu des ruelles ou de la circulation.
Puis la cité cèdera la place aux maraîchages;  fruits et légumes sont vendus là, au bord de la route.
Pendant  deux jours, nous traverserons la Cordillera, enchaînant montées et descentes, dans une chaleur intense avec un maximum de 46 degrés, météo inhabituelle. La campagne est très belle: pâturages, vignes, vergers, céréales ...elle a des airs de Toscane!
Après une ultime descente, nous retrouverons le Pacifique à Pichilemu, ville côtière appréciée des surfeurs. Un spot !
Inutile de rêver à une quelconque similitude avec les Landes ... longer la côte signifie absorber le relief, suer pour apercevoir l'océan avant de plonger pour recommencer. Le vent nous glace malgré la chaleur.
Arrêt à  Bucalemu, village de pêcheurs.
A 300 km de Santiago, le " ripio " nous attend... Ding et Dong, chargés comme des mules,  se fraient un passage entre, sur, dans les cailloux. Une danse perpétuelle, un équilibre instable pour éviter les parties sableuses où les roues s'enfoncent.
Ce même jour, nous aurons un mur à grimper entre Vichuquen et Licanten. Est-ce humain ? Non !!!! La pente est de 13% . Ding et Dong pèsent, nous poussons, nous nous arqueboutons de toutes nos forces, chaque mètre est un combat ! Après 2,5 km de cette surhumaine poussée, un pick up nous embarque spontanément jusqu'à la ville de Licanten. Heureuse aubaine, car cette route s'étirait encore sur 12 km avec la même pente tantôt montante, tantôt descendante, virant de droite et de gauche.
Une route pour engins motorisés... cyclistes s'abstenir !!!
La suite, en comparaison, sera douce et paisible : des marais accueillent de nombreuses espèces d'oiseaux, la zone est sauvage. Constitucíon est au bout, ville posée sur la rive du fleuve, ignorant le tumultueux océan qui vient se briser sur la côte déchiquetée.