samedi 24 mars 2018

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Lors de nos derniers tours de roues à Lapatïa en Amérique du Sud, la température, ce matin-là était de 7 °. La pluie doublée d'un fort vent était glaciale et une belle onglée me prit….

Cuba, au départ de notre périple de vélo,  38° au milieude la journée, nos organismes souffrent...

Paradoxe des saisons, nous avons quitté l'été Austral pour la fin de l'hiver !!

Nous avons pris la décision de partir de la Havane sans tente, ni réchaud pour cuisiner. Nous roulons donc avec notre sacoche de guidon et nos deux “bags” arrières. Volonté de faire du tourisme solidaire, d’improviser et de rencontrer les cubains. Choix parfois difficile car nous ne savons pas à l'avance où l'on peut dormir et tous les codes et habitudes de ce pays nous manquent. Comme toujours, nous sommes soumis à de petites distances, 70 km en moyenne…. Il nous faut donc s’adapter et accepter l'instant, que se soit magique ou galère. Cependant dans les villes, le contact avec l'association CubaLinda nous facilite bien nos points d’accueil.

Les  magasins sont difficiles à repérer. La nourriture manque et il n'y a aucun choix. Dès que l'on sort du cadre “touriste” on n'est pas toujours les bienvenus. Rentrer dans un magasin peut être franchement désagréable. Quelques étals de fruits par-ci par-là et au final on mange peu. Heureusement le soir dans nos habitatons, on nous propose toujours un bon repas. Le riz est la base de tout, il peut être préparé de 3 ou 4 manières différentes, le plus souvent avec des haricots rouges ou noirs.

Le GPS vélo nous facilite grandement la vie pour choisir de petites routes souvent terriblement abîmées et aussi pour prévoir nos étapes. La pollution émise par les voitures et les camions  sur les axes principaux est épouvantable. L'essence raffinée très grossièrement nous agresse et de forts maux de tête nous prennent régulièrement. Le mythe de la grande voiture américaine des années 60 n'est pas juste du folklore à touriste. Nous en voyons rouler des quantités et parfois dans un état de vétusté incroyable.

La vie ici est “hors temps”. Nous déplacer à vélos permet de voir, sentir, partager. Jusqu'à présent nous n'avons croisé qu’un couple  de cyclo-randonneurs anglais: un moment vraiment très fort et de précieuses informations.

Les cubains sont d'un abord très facile, ils sont très avenants, sympathiques. Seulement la double monnaie, le CUC et le CUP faussent le jeu. Même Claude qui compte extrêmement vite s'y perd et bien sûr le pouvoir d'achat du touriste trouble le jeu.

Deux économies parallèles se livrent bataille et je vous laisse deviner laquelle est gagnante. Cependant la pauvreté est sous-jacente, le manque de nourriture est très présent et la demande constante.

Bien-sûr l’image de Fidel est omniprésente et les slogans sur la révolution aussi.

2 commentaires:

  1. Sans tente ni réchaud, ça vous libère de la place pour transporter les bouteilles de rhum qu'on peut vous offrir gracieusement, après la visite d'une distillerie.
    D'autre part, nous sommes entièrement d'accord avec vous quant au ressenti de la vie cubaine,notamment cette histoire de double monnaie.

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  2. On découvre littéralement Cuba hors des sentiers battus, hors des circuits touristiques, en prise directe avec les habitants. Merci et bonne route.

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